mardi 31 janvier 2012

Ifrane : Forest Restaurant

Récemment, je suis allée à Ifrane et, pour la première fois, j'y ai passé plus que quelques heures. J'ai pu ainsi découvrir son minuscule centre ville, tout à fait charmant dans un style tout à fait alpin bien entendu. Vers 15 heure, il s'est fait faim, et mon guide Lonely Planet étant à cours d'idées (un des restaurants indiqués était fermé, l'autre était bondé), nous sommes entrés, avec V., dans ce qui nous semblait le plus agréable : le Forest Restaurant.






Lui aussi était bondé, mais l'atmosphère nous a tout de suite séduits : jeune, un poil branché, confortable. Le restaurant a apparemment été ouvert par un Marocain qui connait bien les Etats-Unis, ce qui est un grand avantage à Ifrane : la ville abrite en effet l'université Al Akhawayn, qui accueille de nombreux étudiants venus d'Amérique du nord. Sur la carte, l'influence américaine est évidente : à côté des pâtes et des pizzas, on trouve des ailes de poulets et toute une gamme d'hamburgers.

A peu près un quart d'heure après s'être installés (c'était le week-end, et l'heure de pointe), un serveur nous a apporté un panier de petits pains - légèrement briochés, très tendres, et manifestement faits maison.


Qui dit pain au Maroc dit beurre (qu'on ne touchera pas) et olives, ici sous forme de tapenade. 


Notre serveur, bien que visiblement surmené par les hordes de clients, a été absolument impeccable du début à la fin, si bien qu'on lui a pardonné la lenteur du service.

En entrée, V., qui choisit toujours l'option la plus saine des menus, a pris une salade niçoise. La salade niçoise est un plat omniprésent dans les restaurants marocains ; elle est habituellement composée de thon, de concombres, tomates, oignons, de maïs, et de riz, le tout assaisonné avec une sauce à base de mayonnaise.  Ce n'était certainement pas le choix le plus judicieux, V. l'a vite compris, étant donné la diversité du menu (et l'allure fort appétissante des plats de pâtes). La salade était servie très froide, la sauce était bonne, mais V. a trouvé que le thon avait un goût "rance".


J'ai été un peu plus aventureuse (et gourmande) ; j'ai commandé ce qui s'appelait, je crois "chicken parmesan", en anglais. Il ne faut pas se fier au nom : ce plat typique de la cuisine italo-américaine contient en réalité uniquement de la mozzarella. En dessous de la délicieuse couverture fromagère se trouve une escalope de poulet panée et cuite au four, ainsi qu'un lit de sauce tomate. Très réussi, tout comme les pommes de terres sautées. Les légumes, par contre, étaient simplement immangeables : froids, pas assez cuits, pas salés. Je les ai laissés, V. l'amoureux de la verdure en a picoré quelques uns, avec de déclarer forfait.


Derrière nous, un comptoir regorgeait de viennoiseries et de pâtisseries : impossible de ne pas prendre de dessert. 


Ce sera une mousse au chocolat blanc ornée de fraises, et renfermant en son coeur une génoise au café. Vraiment très bon, rien à redire. 



En bref : avec sa cuisine aux couleurs de l'Amérique et sa clientèle cosmopolite, le Forest Restaurant est un endroit agréable et dépaysant. Dommage qu'un restaurant pareil n'existe pas (à ma connaissance) à Fès (soupir). Si vous passez à Ifrane et désirez manger autre chose que de la truite ou un tajine, n'hésitez pas à y faire un tour. Restaurant recommandé. 

mardi 10 janvier 2012

Fès : L'Italien


Un samedi midi, nous avons décidé, avec V., d'aller tester un nouveau restaurant. L'Italien se trouve au bord du futur Fès City Center, à une vingtaine de minutes à pied du centre-ville. Comme je n'avais pas l'adresse exacte - pas trouvée sur internet - j'ai rédigé un court itinéraire basé sur Google Map. V. a beau eu se moquer de moi, nous sommes arrivés sans problème. A pied, l'itinéraire n'est pas des plus agréables - pas de trottoir, terrains vagues -, mais une fois le chantier du Fès City Center traversé, impossible de manquer l'Italien. Le restaurant est installé au rez-de-chaussée d'un très bel immeuble, qui fait face au gigantesque tas de gravas. Voici la vue qu'on a de l'intérieur du restaurant :


L'intérieur semble flambant neuf, mais le restaurant est ouvert depuis plus de six mois, comme en témoigne cet article du Fez Travel Guide daté de juin 2011. Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est très réussi,  une rencontre entre esprit loft et des touches chaleureuses et italiennes, bien évidemment. 





Mais passons à la nourriture.  Juste après avoir noté notre commande, le serveur nous a apporté le pain (baguette et pizza bianca, tous deux frais et agréables), ainsi que des olives (pas mémorables).


Comme nous n'avions pas très fait, nous avons décidé de partager une entrée et un plat de pâtes. Voici donc la salade "L'Italien" (roquette, laitue, tomates séchées, bresaola, parmesan, coeurs d'artichauts, et piments fourrés à la féta). Une très jolie salade, comme vous pouvez le constater ; malheureusement, la garniture était concentrée sur le dessus. Evidemment. C'était très bon, même si les petits piments ronds étaient si forts qu'ils empiétaient sur le reste. Le prix, 70 dirhams, est élevé, mais il y a peu d'endroits à Fès où on peut commander ce genre de salade.


Ensuite, des rigatoni aux quatre fromages (80 dh). Pâtes cuites al dente, sauce agréable, bien qu'elle manquait un peu de piquant.


Rien à dire sur le service, discret et efficace. Le restaurant sert de l'alcool, cher (35 dirhams la bière, et le vin à partir de 160 dirhams), ce qui donne envie de revenir le tester en soirée.

Restaurant recommandé. Rien que pour l'ambiance, l'Italien mérite le détour. A Fès, ce genre de lieu est trop rare, ce qui ne justifie tout de même pas entièrement le prix des plats. Je serai de retour, notamment pour goûter aux pizzas. 

dimanche 15 mai 2011

Casablanca : La Corrida

L'autre week-end, je suis allée à Casablanca avec V., pour visiter une amie. Mais, avant de la retrouver, je voulais absolument manger dans ce restaurant dont V. m'avait dit tant de bien.

Le problème, c'est qu'il ne se souvenait plus exactement où il se trouvait. Et il était persuadé qu'il s'appelait "Le Picador". Après avoir erré une dizaine de minutes dans le quartier du boulevard Rahal El Meskini, on a enfin rencontré un vieux monsieur qui savait ce qu'on cherchait - la Corrida, et non le Picador.


Ouf ! Il nous a indiqué l'endroit, et quelques instants plus tard, on était assis dans la cour du restaurant.

Le lieu est effectivement très chouette et insolite. Je ne connais malheureusement pas son histoire, mais, d'après ce que V. m'a dit, ce restaurant était tenu par le propriétaire des arènes de Casablanca. (lire ici pour en savoir plus sur les arènes).

La décoration est donc à l'avenant, avec un charme tout espagnol.


Le restaurant est constitué d'un bâtiment - je n'y suis pas entrée - et d'une grande cour, où se trouve le bar. Le soir, l'ambiance doit être fantastique. Là, à midi, c'était très paisible. En levant les yeux, on se rend compte que la Corrida est entourée de hauts immeubles - ce qui en fait véritablement un oasis de calme et de verdure dans Casa.


Ok, cette photo  a l'air un peu étrange. Mais on voit, à gauche, les arcades qui entourent la cour, et, en haut, un immeuble.


Très chouette, cette baignoire pleine de palmiers.


La clientèle, ce midi, était hétérogène - des expatriés français, des jeunes Marocains, des vieilles dames françaises distinguées, et une famille marocaine.


Sitôt arrivés, on nous assoit, et la serveuse nous récite le menu. Le midi, la Corrida propose un menu à 80 dirhams, ce qui est très raisonnable. On a le choix entre trois entrées, trois plats principaux, et trois desserts.

Y. et moi choisissons tous les deux la même entrée - le gaspacho. Il y avait aussi du melon au jambon et une salade de foie de volailles.



Simple et bon. Mais trop copieux pour moi, je n'ai pas pu finir mon bol. La soupe est accompagné de croûtons, oeufs durs, et légumes frais.

J'avais tout d'abord commandé un coca light, mais je me suis ravisée en voyant les deux dames à côté de nous siroter de la sangria. On a donc partagé une carafe de vin sucré (60 dirhams).


Pour mon plat principal, j'ai pris le poulet à l'estragon. Un émincé de poulet un poil trop cuit, mais délicieux, accompagné d'une sauce riche à la crème et aux champignons (et à l'estragon, bien sûr).



Y. lui était également content avec son assiette de poisson (du saint-pierre, je crois), et de légumes grillés. Comme pour mon plat, le tout était vraiment bien assaisonné.



Le dessert était à moitié une réussite. La crème caramel, faite dans les règles de l'art, était très bonne. Je n'en dirais pas autant des crêpes au chocolat - le chocolat fondu était bien trop sucré, et le tout manquait de quelque chose, de fruit ou de crème fouettée par exemple. On a quand même fini les deux assiettes. Ce n'était donc pas si terrible que ça.




Du service au cadre, en passant par la nourriture et le prix, j'ai adoré la Corrida. Il ne faut pas s'attendre à la de la haute-gastronomie, bien sûr, mais le restaurant sert des plats simples et bien faits, à des prix raisonnables. Pour nous, qui venons de Fès, le repas a été un dépaysement total, et un moment délectable.

Restaurant vivement recommandé.
Pour s'y rendre, toutes les infos ici.

samedi 14 mai 2011

Parce qu'il en faut un premier...

... et que ça fait tout bizarre, alors voilà ! Bienvenue sur mon blog, journal de mes aventures culinaires dans ce beau pays.